La raison d'être du projet
Accompagner et nourrir, au rythme du vivant, l'épanouissement et l'autonomie de chacun.e, dans la bienveillance, la confiance et la joie.
Accompagner et nourrir - La posture de l’adulte
Se basant sur les écrits d’Alice Miller et l’expérience de Sophie Rabhi, et à partir d’outils tels que l’écoute active et la communication non violente, nous choisissons d’accompagner et nourrir les besoins de l’enfant et non pas de « limiter ses pulsions ».
Selon Alice Miller, l’enfant a besoin d’un accompagnement physique, moral et spirituel de l’adulte mais cet accompagnement doit respecter des critères.
Ces critères sont :
-
le respect de l’enfant;
-
le respect de ses droits;
-
une tolérance pour ses sentiments;
-
une posture de l’adulte « observateur » c’est-à-dire non jugeante, accueillante et en perpétuel questionnement afin d’accompagner au mieux chacun.e
De part sa nature, l’enfant apprend via trois pulsions auto-éducatives, la première étant la curiosité (Gray Peter, Libre pour apprendre, 2013). Cette curiosité se concrétise dans l’envie incessante d’explorer et de comprendre son environnement, donc d’être « nourri ». Pour cela, nous lui proposons un environnement riche.
La deuxième pulsion auto-éducative est l’esprit ludique. Elle sera développée dans le point sur la joie.
La troisième pulsion est la sociabilité humaine, c’est-à-dire la tendance naturelle à partager des informations et des idées.
« Les sciences du développement humain mettent aujourd’hui en lumière cet indispensable biais social de l’apprentissage: l’enfant possède un logiciel d’apprentissage extrêmement performant, mais il a besoin de l’autre pour le faire fonctionner, il a besoin de la guidante d’un autre plus avancé que lui, qui puisse lui indiquer les éléments importants à observer et à prendre en compte pour évoluer. » - Céline Alvarez, les lois naturelles de l’enfant, 2016
Au rythme du vivant
Nous choisissons d’être à l’écoute du rythme du vivant c’est-à-dire du rythme de chacun.e qui est en lien avec celui de la nature.
En effet, nous reconnaissons que chacun.e a un rythme qui lui est propre tant au niveau des apprentissages que sur le plan personnel ou social.
De plus, nous réalisons au niveau du rythme d’apprentissage, que chaque moment est important.
Le rythme du vivant est en lien étroit avec le cycle des saisons.
Ce cycle, qui fait écho en chacun de nous et qui souligne la métamorphose intérieure comme un reflet.
Il y a l’hiver, le silence, le repos où rien ne semble bouger mais où tout se construit en réalité, le temps de gestation.
Il y a le printemps, tout explose, se réveille, l’envie est forte de prendre le risque car c’est un début et comme tous les débuts, incertain et fragile. Il faut beaucoup donner.
L’été. Ça roule. La machine est en marche, le climat est favorable, tout semble facile. On avance.
Enfin l’automne : l’abondance. Les fruits du travail, mûres, la récolte, après le chemin parcouru. Les acquis sont transposables. On est métamorphosé.
Toucher au vivant à travers les sens, le corps, le cœur nourrit l'enthousiasme et met l'enfant (l'être humain) en mouvement.
Ce vivant qui nous porte, nous transporte et nous donne envie d’aller plus loin.
Nous sommes donc attentifs au mouvement naturel de l'inspiration et de l'expiration en soi et chez l'autre pour que l'Inspiration puisse naître au juste moment et que la création puisse vivre.
L’épanouissement
Fait de s’étendre. Mouvement d’expansion.
Au sein de l’arbre des possibles, nous nous accompagnerons les uns les autres à :
Fleurir, prospérer, croitre, grimper en flèche, éclore, murir, nous éclairer, nous ouvrir, nous dérider, nous réaliser, déployer nos pétales, devenir radieux, être au plus proche de notre propre intention de vie, exprimer notre « plein-être ».
L’autonomie
Faire sa propre loi, construire ses propres jugements de valeur.
Nous travaillons à développer la capacité à se sentir fort, compétent, motivé et confiant dans la possibilité infinie des découvertes et des apprentissages. Ce sentiment d'être outillé et capable permet à chacun.e de définir les contours de ce qui le constitue (concept de sentiment d'efficacité personnelle d'Albert Bandura). L'équipe éducative est un soutien pour que tous expérimentent la prise de décision en affirmant respectueusement ses choix et en en assumant les conséquences.
A son rythme, chacun.e est épaulé et guidé pour se construire, connecté à ses intuitions, ses perceptions et à ce qu'il ressent (référencement interne).
Un même droit à la parole et l'invitation permanente à s'exprimer visent à élargir les horizons de la pensée, à élaborer un système de réflexion personnelle et à concevoir le monde, conscient de pouvoir y contribuer, solidement ancré dans sa propre vie.
De chacun.e
Nous reconnaissons que chaque personne a droit à être différente, que ça soit au niveau de son rythme, de ses envies, de sa personnalité, etc. et que cette altérité est une richesse à partager.
Nous percevons la diversité des personnes comme une source intarissable d’apprentissages.
Nous donnons à chacun.e le pouvoir d’être lui-même, dans le respect des autres.
L’arbre des possibles se positionne comme une structure apolitique, qui accueille les différentes croyances, cultures et niveaux socio-économiques.
La bienveillance
Nous attachons énormément d'importance à la bienveillance inconditionnelle, afin d'évoluer dans le respect et la reconnaissance de chacun.e dans tous les états que la vie peut lui faire traverser.
La bienveillance est cette attention précieuse et sans jugement à porter à soi-même, aux autres et à notre environnement. Elle permet non seulement de s'épanouir au quotidien en se sentant en sécurité, mais aussi d'accueillir nos erreurs comme autant de cadeaux pour avancer ! Accompagner, éveiller, guider, en confiance, l'autonomie de chacun et chacune comme de beaux trésors à déployer ensemble.
La confiance
Recevoir la confiance des gens qui nous entourent c’est comme recevoir un super pouvoir, ça permet d’oser, oser être soi, oser bouger, penser, parler, rencontrer l’autre, se tromper, recommencer et construire.
La confiance reçue ça donne des ailes, ça construit notre propre confiance en nous, un socle pour la vie.
Nous avons donc confiance en chacun.e dans ses capacités à apprendre et suivre un chemin qui le fera grandir.
Nous avons également confiance « en la vie » en général, dans les choses qui nous arrivent et que nous construisons ensemble à travers notre fonctionnement en gouvernance partagée.
La joie
« Du point de vue de l’évolution et de la biologie, le jeu est le moyen par lequel la nature s’assure que tout un chacun.e s’exercera et maitrisera les compétences qu’il a besoin de développer pour survivre et prospérer dans son environnement. » (Gray Peter, libre pour apprendre, p.167)
Ainsi, l’enfant ressent naturellement du plaisir au cours de l’apprentissage. C’est ce plaisir qui le pousse à faire et refaire inlassablement les mêmes gestes afin d’arriver à les maitriser.
Nous souhaitons laisser s’exprimer ce plaisir ou aider chacun. à s’y reconnecter. En laissant chacun.e se diriger vers les activités qu’il aime, se passionner pour un sujet, créer, accompagner l’enthousiasme et le désir de se dépasser, etc. En accueillant tout simplement l’envie, le désir de chacun.e.